du Gang des Pirates

du Gang des Pirates Schapendoes

Schapendoes

LE SCHAPENDOES


  • Présentation
  • Standard
  • Points de non-confirmation
  • Santé
  • Toilettage
  • Son histoire :

    Ce n'est pas parce qu'il est tout à fait adapté aux modes de vie de notre époque qu'il a été créé avant-hier. 
    Comme pour tous les petits chiens de berger à poil long, il est vraisemblablement d'origine très ancienne. L'opinion qui prévaut généralement en fait un descendant des petits bergers tibétains (appelés à tort dans la cynophilie actuelle terriers du Tibet), à l'exemple des grands chiens de montagne qui seraient issus des dogues du Tibet, les uns protégeant les troupeaux, les autres servant à les diriger.

    Pendant des siècles, on n'entendit pas parler de ce modeste berger (schaper signifie berger en néerlandais), assez peu spectaculaire par la taille, par les couleurs (dans les tons de gris ou de gris-brun), comme par son statut de travailleur rustique. Il faisait pour ainsi dire partie du paysage des Pays-Bas, en particulier de la province de Drenthe, couverte (autrefois) de landes à bruyRres, entrecoupée de nombreux étangs et marécages, une Sologne néerlandaise, en quelque sorte, puisque, comme cette région française, son économie reposait sur l'élevage de grands troupeaux de moutons.

    A l'époque de la seconde guerre mondiale, le petit chien de berger hollandais était près de disparaître : sans vocation pour la défense, il n'avait donc pas intéressé les cynophiles. Cependant, quelques éleveurs attachés au patrimoine canin de leur pays (dont un certain P.M.C. Toepoel, défini par le standard comme le créateur de la race) recherchRrent les derniers survivants de ce chien, appelé populairement 'siephond', 'herderdoes' ou 'old grise' selon les régions. Un élevage, dont l'affixe a pour nom Reeuwijk's, réussit à reconstituer le cheptel initial d'où sont issus la plupart des Schapendoes actuels.
    En 1971, la race était définitivement reconnue dans son pays, en 1989 par la Fédération Cynologique Internationale. Elle est arrivée, très discrRtement, en France, en 1985, son élevage ayant démarré deux ans plus tard.

    Son éducation :

    Comme il a beaucoup de mémoire, qu'il comprend vite, on ne doit pas avoir grand mal à l'élever correctement. Il est plein de bonne volonté, mais aussi bourré d'énergie : il s'agit moins de lui "serrer la vis" que de canaliser ses capacités. Une discipline telle que l' agility ou le pistage devrait lui convenir à merveille. Observateur, intuitif, fûté, il pourrait bien devenir assez malicieux et tirer parti de l'indulgence de ses maîtressans qu'il devienne jamais un chien à problRmes.
    Il doit rester un chien de troupeau au point de vue corps, esprit et caractRre : ce n'est pas nous qui le disons, mais le standard qui veut indiquer par là que le "does" doit garder un fond d'indépendance, qu'il faut tenir compte de son besoin d'activité. Il a bon caractRre ; c'est indiscutable, il a du caractRre ; c'est ce qui fait son charme. Un minimum d'éducation le rendra beaucoup plus agréable et renforce les liens d'affection avec les maîtres : les chiens faciles à vivre - et le Schapendoes appartient d'évidence à cette catégorie - ont besoin qu'on s'occupe d'eux !

    Son look :

    Sa taille au garrot est comprise entre 43 et 50 cm : quand on vous dit que "Schrapoune" n'est pas grand! Son standard insiste sur son ossature légRre et de remarquables aptitudes au saut. C'est un chien excessivement souple et vif.
    Sa tête paraît sans doute un peu plus large, son corps un peu plus épais du fait de l'ampleur du pelage. Le standard indique une longueur de poil de 7 cm et plus, ce qui n'est pas très long, mais qualifie aussi sa toison d'extraordinaire, ce qui veut dire que son poil est vraiment très développé. La seconde précision est plus proche de la vérité ; le Schapendoes est visiblement excellement pourvu pour la quantité de poils, qui forment de belles moustaches et barbe en tête. Cette fourrure peut prendre n'importe quelle teinte ; on préfRre cependant "un bleu gris tirant sur le noir", avec ou sans marque blanche.
    Notons encore qu'on ne lui coupe ni les oreilles (qui sont tombantes), ni la queue (qui est  longue et légRrement recourbée).

    Sa personnalité :

    Il est vif, il est actif, mais sait rester tranquille quand il le faut ; ce n'est pas un hypernerveux constamment sur le qui-vive. Autrement dit, il peut s'habituer sans trop de mal à un  environnement urbain s'il prend régulièrement de l'exercice. Il peut même pousser la bonne volonté  jusqu'à vivre en appartement, bien que sa rusticité  naturelle le porte à vivre dehors. Un bout de jardin doit finalement faire son bonheur. Au contraire de plusieurs de ses "cousins" (par les origines, ou tout au moins du fait de la ressemblance physique), il se montre plut¢t confiant que méfiant. Il n'est pas bruyant et n'aboie pas à outrance ; il peut  avertir, mais ce n'est pas un véritable chien de garde ;  c'est plut¢t le benjamin de la famille, toujours heureux, prêt à jouer et curieux de tout ; il adore les enfants ; c'est un compagnon de jeu infatigable.  Il est très sociable avec les autres animaux.

    Son entretien :

    Qui dit chien à poil long, dit entretien régulier. On aurait pourtant tort de faire un problème de cet entretien, car qui n'est pas capable de brosser son chien chaque semaine ? Ce coup de brosse doit évidemment être consciencieux et n'oublier aucune partie du corps. Mais il n'y a rien à couper ou à désépaissir ; ce chien né rustique doit le rester. Ce qu'il lui faut, c'est un minimum d'hygiène, et non des soins de beauté ! Il est très connu pour sa résistance, avec une santé de fer ; il ne craint pas les intempéries ; pluie et neige ne lui font pas peur. Il faut  toutefois penser à surveiller ses oreilles de temps à autre.

    Conclusion :

    Le Schapendoes ne pose aucun problème pour son élevage ; c'est une petite merveille très attachée à ses maîtres. Il présente indéniablement un ensemble impressionnant de qualités. C'est d'ailleurs pour cette raison que des éleveurs français ont été dénicher une race aussi peu répandue : dans son pays natal, on n'en recense guRre plus de 250 naissances par an ; elle commence à être un peu reconnue en Belgique, en Allemagne, et surtout en France où l'on recense 27 naissances en 1989, 89 l'année suivante, 161 en 1996, année durant laquelle 47 Schapendoes furent confirmés.